La vallée des reines : Catherine Froment et Paul-Laurent Assoun
Rencontre (conférence, lecture, dédicace)
Participez à une soirée exceptionnelle à la basilique cathédrale Saint-Denis !
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Mercredi 15 mai 2024 à 19h30
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Tarif
Gratuit pour tous
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Réservation
Inscription souhaitée : basilique@monuments-nationaux.fr
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À noter
Prévoir des vêtements chauds
Présentation
La basilique cathédrale Saint-Denis accueille l’autrice et performeuse Catherine Froment dans le cadre du Programme de résidences d'écrivains de la région Ile-de-France. Elle travaille autour de la thématique des femmes de la basilique cathédrale Saint-Denis : figures féminines d’origine et reines de France.
Cette résidence est accompagnée d'un cycle de conférences qui redonne une juste place aux femmes dans l'Histoire.
Le mercredi 15 mai, assistez à deux temps forts :
Programme
Conférence de Paul-Laurent Assoun
« Entre exhumations passées et écriture au temps présent : les enjeux conscients et inconscients du réveil des figures royales. »
Durée : environ 40 minutes
Suivie de questions du public
Lecture performance de Catherine Froment
« La reine Catherine de Médicis »
Accompagnée de Constantin Leu, performeur, danseur.
Avec la voix de Chiara Mulas, plasticienne.
Regard extérieur : Odille Lauria
Compositions sonores : Aline Loustalot
Durée : environ 45 minutes
Crédit photographique : Marie-Clémence David / CMN
Conférence de Paul-Laurent Assoun
« Entre exhumations passées et écriture au temps présent : les enjeux conscients et inconscients du réveil des figures royales. »
« En octobre 1793, les tombeaux de la basilique Saint-Denis sont profanés et les corps des rois inhumés en ce lieu depuis quelque quinze siècles sont extraits, dissous et jetés pêle-mêle dans la fosse de l’Histoire. Acte hors norme, unique en son genre, légalement exécuté au nom de l’État révolutionnaire, de la Terreur instituée. Le présent ouvrage, à partir de la reconstitution de la trame serrée des discours et des faits, s’emploie à extraire la signification de cette violence symbolique pure. L’échafaud pour les rois vivants ne suffit pas, il s’agit bien de tuer le mort.
Cela n’est intelligible qu’en revisitant à l’aide de Freud la fonction du corps totémique et du « tabou du chef » et en en démontant la logique inconsciente. L’anthropologie psychanalytique du politique, avec les ressources de la métapsychologie, interroge la haine pure, la passion de la ruine et la structure du désir révolutionnaire. L’Éros du changement collectif, se radicalisant en mise en acte de la pulsion de mort, vise le corps ennemi qui ne saigne plus. L’enjeu de l’événement, le corps de la souveraineté, n’est rien moins que l’entrée cataclysmique du sujet dans la modernité politique, ce qui en fait l’actualité chronique. » Paul-Laurent Assoun
Qui est Paul-Laurent Assoun ?
Paul-Laurent Assoun est un philosophe et psychanalyste français. Ancien élève de l'École normale supérieure de Saint-Cloud. Il est d'abord professeur à Nimègue, où il enseigne la philosophie sociale et politique de 1987 à 1993. Il est ensuite professeur à l'université Paris-VII où il dirige l'UFR de Sciences humaines cliniques de 1997 à la fin de 2007.
Il est membre de l'unité mixte de recherche du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) psychanalyse et pratiques sociales.
Paul-Laurent Assoun est également directeur des collections Philosophie d'aujourd'hui aux Presses universitaires de France (PUF), Psychanalyse et pratiques sociales chez Anthropos/Economica ainsi que membre du comité de rédaction de la revue de psychanalyse penser/rêver (éditions de l'Olivier).
Lecture performance de Catherine Froment
« La reine Catherine de Médicis »
Pour cette lecture performance Catherine Froment s’est intéressée aux reines de la basilique cathédrale Saint-Denis, dont les corps sont multiples : corps politique, corps de femme, corps fantasmé, corps mort – et bien sûr leur gisante, sculptée dans la pierre des tombeaux.
C’est à partir de ces statues que son projet d’écriture et de performance s’est développé : donner une chair et une parole à ces figures en attente de se relever, désireuses de s’adresser à nous.
Représentée par trois statues funéraires dans ce lieu même où elle fut sacrée reine, c’est aujourd’hui Catherine de Médicis que l’autrice performeuse a choisi d’invoquer.
Le texte poétique fleuve qu’elle lui consacre révèle son caractère hors du commun dans ses multiples facettes, complexifiant l’image figée de « reine machiavélique vêtue de noir et coupable du massacre de la Saint-Barthélemy ». On la découvre dans son enfance, sa jeunesse, et les nombreuses épreuves qui ont jalonné sa vie.
Réflexion autour des liens possibles ou impossibles avec les femmes ou les hommes de pouvoir du passé et du présent, cette lecture-performance nous met en présence d’une reine « à l’œuvre » dans l’exercice de sa souveraineté : habile diplomate, subtile communicante, aussi insaisissable et fascinante aujourd’hui qu’elle le fut pour ses contemporains.
Qui est Catherine Froment ?
Catherine Froment est autrice, performeuse, actrice et metteuse en scène.
Formée auprès d’artistes phares qui explorent les écritures contemporaines, elle pratique le théâtre avec des artistes qui ont un rapport singulier à la matière. Elle est autrice et son théâtre travaille sur l’éclatement des formes, une écriture scénique proche de la performance. Ses œuvres interrogent le monde contemporain et ouvrent des nouveaux champs des possibles dans les formes théâtrales actuelles.
Sept créations et plus de dix performances ont vu le jour depuis 2009. Le Théâtre Garonne à Toulouse compte parmi ses plus fidèles partenaires. Sa création, « la Fin des jours, le jour de toute fin » a été créé en collaboration avec la programmation du Centre des monuments nationaux du Château de Carcassonne et la Galerie Chorégraphique en 2019.
Elle est publiée aux éditions R.R. Écritures avec les ouvrages « La Spectatrice de la Vitesse » en 2012 et « Quelque chose peut encore rentrer dans ma vie » en 2018 ; aux éditions Moires avec la pièce de théâtre « À force de nous serrer dans les bras » en 2022 ; aux éditions Un thé chez les fous avec la pièce de théâtre « La fin des jours, le jour de toute fin » en 2022.
Elle est artiste associée au Générateur à Gentilly, lieu d’Art et de Performance.
En 2019, elle a réalisé une résidence d’écrivain avec le soutien de la Région Ile de France et Mains d’œuvres à St Ouen. Catherine Froment enseigne la Performance à l’Université Jean Jaurès de Toulouse en Master d’écriture dramatique du Département Art & Com.